Début décembre, au-dessus de 2000 m environ, s’étendait un manteau neigeux déjà épais, généralement bien consolidé et stable sur la crête principale des Alpes depuis le Cervin jusque dans la région de la Bernina ainsi qu’au sud de ces régions (cf. figure 11 dans le rapport mensuel de novembre). La surface neigeuse avait en partie subi une métamorphose constructive, surtout sur les pentes exposées au nord et abritées du vent. Ces conditions se rencontraient également sur les pentes exposées au nord au-dessus d’environ 2400 à 2700 m des autres régions, où le manteau neigeux était continu uniquement à partir de cette altitude. En dessous de cette altitude ainsi que sur les pentes exposées au sud jusqu’à haute altitude, il n’y avait encore que très peu voire pas du tout de neige. Par conséquent, la situation avalancheuse était le plus souvent favorable et les endroits dangereux se situaient surtout sur les pentes exposées au nord au-dessus de 2400 m ou encore plus haut (cf. Evolution du danger ci-après).
Comme relativement peu de personnes étaient de sortie dans la neige (possibilités de randonnées à ski encore très limitées et seulement quelques remontées mécaniques ouvertes), le Service de prévision d’avalanches ne disposait encore que de rares informations de terrain, ce qui rendait difficiles la prévision ainsi que sa vérification. Lors du passage de novembre à décembre, le bulletin d’avalanches a attiré l’attention sur cette réalité en insistant tout particulièrement sur un examen minutieux de la situation avalancheuse sur le terrain. Il est d’autant plus réjouissant que, grâce à ce conseil, des informations complémentaires ont été envoyées à l’aide de l’outil de communication de l’application WhiteRisk ou du site Internet –nous vous en remercions vivement ! Ces retours d’informations concernant le manteau neigeux, la qualité de la neige ou les avalanches survenues nous permettent généralement d’avoir une meilleure image de la situation actuelle. Parmi ces réactions, il y avait même cette fois-ci un profil de neige supplémentaire (cf. photo 8).