Début janvier, il y avait à 2000 m dans une grande partie des Alpes de 80 à 120 cm neige. Dans le sud et dans certaines régions dans l’ouest, la hauteur de neige atteignait parfois 200 cm. Pour la saison, les hauteurs de neige étaient légèrement inférieures aux valeurs moyennes sur une grande partie du versant nord des Alpes. Dans les Grisons, elles correspondaient aux moyennes pluriannuelles et en Valais, sur le versant sud des Alpes et en Basse-Engadine, il y avait plus de neige que normalement en cette période de l’année.
Dans le voisinage des crêtes et des cols et en général sur les crêtes alpines, la surface neigeuse était marquée par l’action du vent et irrégulière. Ailleurs, elle était souvent encore poudreuse, surtout aux endroits abrités du vent. Sur les pentes très raides ensoleillées, il y avait souvent une croûte de regel cassante à la surface neigeuse et, en dessous de 2000 m environ, le manteau neigeux était humidifié. Du givre de surface se formait surtout dans les vallées, où les températures étaient nettement plus basses qu’en altitude en raison de la situation d’inversion. De plus, en altitude, l’air était très sec.
Sur une grande partie du territoire, la constitution du manteau neigeux était bonne. A certains endroits, des couches superficielles étaient encore susceptibles de se décrocher. Dans les régions intra-alpines du Valais et des Grisons, les couches profondes du manteau neigeux devaient également encore être prises en compte au début de l’année. Ces endroits dangereux étaient rares, mais en cas de déclenchement, les avalanches pouvaient atteindre une grande ampleur (cf. galerie de photos en début de rapport).